Introduction



Ce récit autobiographique se veut un partage pour toutes celles et tous ceux qui doivent vivre avec les séquelles d'un AVC. Je trouve qu’un tel ouvrage contenant un témoignage, manquait pour donner de l’espoir aux personnes atteintes qui ne comprennent pas vraiment ce qui leur arrive, ne mesurent pas encore les impacts que leur nouvel état aura sur leur vie quotidienne ainsi que le pronostic de rétablissement. J’aurais sincèrement eu besoin, alors que j’étais dans le creux de la vague, d’être en contact avec des gens partiellement ou pleinement rétablis afin de discuter et de poser des questions, pour savoir ce qu’il en retournait.

Il est important de mentionner tout de même, qu’on ne doit jamais comparer son état avec d’autres, car chaque personne étant unique; le corps et le cerveau peuvent réagir fort différemment. Je suis conscient que d'autres personnes sont plus lourdement affectées que moi. Par contre, certaines personnes s'en tireront avec peu ou pas de séquelles, ce qui n'est pas mon cas. Je suis conscient que je reviens de très loin, mais le défi de la réadaptation n'en est que plus grand.

Tout dépendant du type d’AVC, de la région du cerveau qui a été affectée ainsi que le délai d’intervention, le pronostic pourra être plus ou moins favorable.

Je suis quand même chanceux dans ma malchance, car étant gaucher, c’est mon côté droit qui a été davantage affecté, ce qui m’a permis de continuer d’écrire et de signer mon nom, même si mon écriture était beaucoup plus petite et lente, à ce moment-là. De plus, j’ai conservé toutes mes facultés intellectuelles et ma mémoire, ce qui est un atout important, dans les circonstances. Mes faiblesses sont surtout au niveau moteur, notamment au plan de l'équilibre, de la parole (dysarthrie) et de la coordination, puisque c'est le cervelet qui a été le plus sévèrement affecté.

Comme nous le verrons plus loin, le type d’AVC qui m’a touché, résulte d’un caillot qui passe au cerveau, privant celui-ci d’oxygène pendant une période plus ou moins longue. Cela se traduit généralement par une grande faiblesse, en plus des autres considérations physiques et mentales, dont la raideur musculaire ou spasmes musculaires (spasticité). De plus, personnellement, j’ai fait un infarctus silencieux (sans symptôme apparent) dans les semaines ou les mois qui ont précédé mon AVC ce qui a augmenté, je crois, mon état de faiblesse.

Tout le monde peut subir un AVC, y compris les bébés et les enfants (AVC pédiatrique). Personne n’est donc totalement à l’abri.

1 commentaire:

  1. Bonjour Réal! Félicitations pour ton blogue! :-) Il est clair, enrichissant et on y sent aussi ta belle sensibilité. Les textes d'opinion, tout en étant intéressants, nous font te suivre dans ta démarche.
    Merci pour ton grand coeur! Bonne démarche!

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